L’invention de Bitcoin permet de bénéficier des avantages de la diversité monétaire et de questionner l’idée qu’un monopole monétaire serait souhaitable ou nécessaire.
Le monopole régional des monnaies fiat (comme celui de l’euro en Europe) favorise la capture réglementaire par une oligarchie et l’accroissement des inégalités.
La capture réglementaire résulte du financement des campagnes électorales par des emprunts auprès des banques. Elle se traduit notamment par les intérêts bancaires payés par l’Etat aux banques depuis 1973. Ces intérêts se montent en France à 45 milliards d’euros par an (chiffre 2014) soit l’équivalent de l’impôt sur les revenus.
L’accroissement des inégalités résulte de la création monétaire par l’émission de prêts bancaires, attribués prioritairement aux emprunteurs qui possèdent déjà un patrimoine.
Plus de 90% de la monnaie que nous utilisons aujourd’hui est virtuelle et créée par les banques privées dans leurs livres de compte, sous forme de monnaie scripturale. Moins d’un dixième est créé par les Etats sous forme de monnaie fiduciaire (billets et pièces).
Les banques centrales sont censées réguler la création monétaire des banques par le mécanisme des taux directeurs et des exigences de fonds propres, qui sont des garde-fous théoriques, incapables en pratique d’empêcher les crises financières à répétition.
La crise dite des “subprimes” en 2008 aux Etats-Unis a démontré une fois de plus l’impossibilité de contrôler efficacement la finance par la seule régulation étatique et politique. Bitcoin offre à chaque citoyen(ne) un contre-pouvoir technologique.
Depuis 2009, le réseau Bitcoin permet de créer, stocker et échanger la monnaie sur internet sans qu’il y ait nécessité d’un intermédiaire bancaire ou d’une banque centrale.
Bitcoin réalise pour nos transactions ce que le web a réalisé pour nos publications et le partage de nos connaissances: davantage de liberté pour chacun.
Pierre Noizat
Une courte vidéo d’introduction sur Bitcoin:
Vidéo figaro.tv de déc. 2013 sur youtube (10 min)